60 % des Français aspirent à devenir propriétaires de leur résidence principale. Un rêve qui peut devenir réalité, notamment dans un contexte de taux bas où les conditions d’emprunt n’ont jamais été aussi favorables. Cependant, les futurs acheteurs ne doivent pas perdre de vue les taxes qui peuvent s’ajouter au capital emprunté et les impôts imputés aux propriétaires fonciers.

Propriétaire-bailleur ou occupant : certaines taxes sont imputables au locataire

En France il existe toutes sortes de taxes et d’impôts, et l’immobilier n’échappe pas à la règle. Rappelons tout d’abord qu’un impôt est un prélèvement affecté à une ressource, dont le montant dépend des salaires du contribuable. Les taxes quant à elles, sont imputées à une opération et ne sont pas modulables en fonction des revenus.

Les propriétaires occupants tout d’abord, doivent s’acquitter de la taxe d’habitation. Bien que ce prélèvement soit amené à disparaitre, il fait pour l’instant toujours partie de ce que l’on appelle les impôts locaux, au même titre que la taxe foncière. Si le propriétaire est également bailleur, c’est-à-dire qu’il a réalisé un investissement locatif, c’est alors le locataire qui doit payer la taxe d’habitation.

Les taxes propriétaire bailleur et occupant sont ensuite les mêmes : la taxe foncière sur les propriétés bâties et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. A noter que cette dernière fait partie des charges récupérables que le propriétaire bailleur peut imputer au locataire.

Location nue ou meublée, jusqu’à 50 % d’abattement sur les loyers

Les propriétaires bailleurs qui proposent leur logement à la location vide et perçoivent des loyers sont soumis aux revenus fonciers imposables. Ils peuvent alors opter pour le régime micro-foncier ou le régime réel. Dans le cas où les revenus fonciers annuels sont inférieurs à 15 000 euros, alors c’est le régime micro-foncier qui s’applique automatiquement. A noter que le propriétaire bénéficie dans ce cas d’un abattement de 30 % des revenus.

Lorsqu’il s’agit en revanche d’une location meublée, la catégorie d’imposition est alors celle des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Les régimes d’imposition sont dans ce cas le micro-BIC pour les revenus fonciers annuels n’excédant pas 32 900 euros et le régime réel en cas de dépassement.

Il est d’usage de dire que la location meublée est plus avantageuse que la location nue sur le plan fiscal. Le régime micro-bic des locations meublées permet en effet de bénéficier d’un abattement de 50 % des revenus fonciers annuels.